vendredi 24 avril 2009

HOTTER THAN TEPPANYAKI

Hier soir et un peu plus tard au Logo bar de Xingfu lu, Hotter than teppanyaki avait pour mission d'exporter le monde et d'importer un fun post-idéologique. De planche à laver en yukulele, la bande des six ou sept des deux sexes ont multiplié les improbabilités comme un Lou Reed enfin drôle s'invitant chez Kusturica. Difficile de dire comment sonne ce bœuf mondialisant et si brûlant… Mais peut-être est-ce là l'une de ses principales qualités!
Hotter Than Teppanyaki, featuring...
Sandra - Trumpet; Germany; 37; Lector at SISU; in Shanghai since 3 yrs
Helena - Guitars, drums, ukulele, some vocals, bass; Spain; 31; Lector at SISU; in Shanghai since 3 yrs
Estel - Vocals, drums, guitar (kind of), accordeon, flute (old and new); Catalana; 25; Freelancing translator, interpreter; in Shanghai since 3 yrs
Dave - Vocals, guitar, drums; Britain; 42; Engineer (automotive industry); in Shanghai since 4 yrs
Zhanar - Keyboards; Kazakhstan; 36; Freelancing; in Shanghai since 3 yrs
Takayama - Bass; Japan; 33; Businessman and shops' owner at Taikang lu; in Shanghai since 10 yrs
Albert - Percusions; Catalana; 31; Engineer; in Shanghai since 3 yrs

J'ai connu Helena et Sandra lors d'un dîner de Noël offert à ses "experts" étrangers par l'université. Gros avantage de ce genre de manifestation, vers 8h00, c'est plié, on peut donc aller écumer de ci, delà, en l'occurrence et à l'époque sur Huating lu au Tang Hui désormais fermé, antre électrique gracieusement ou presque alcoolisée… Et puis, "Salut, ça va? / Hola que tal? / Zenme yang?" entre deux navettes infernales d'un campus à l'autre jusqu'au Noël suivant où nous nous sommes contentés de finir les bouteilles abandonnées par les convives qui avaient déserté les lieux. Jusqu'à lundi soir et l'invitation du président de l'université à penser l'avenir éducatif de la Chine tous en chœur, Sandra représentant l'Allemagne… "Hey, Olivier, come to see me and Helena on thursday night, we'll having a gig at Logo…" Le Logo? J'avais déjà oublié les quelques nuits passées là-bas, il y a fort longtemps, avec Xu Tao et Tom… Une autre vie, déjà? Encore? J'ai toujours été très encombré par le présent… Si l'on me demande depuis combien de temps nous vivons ensemble Xiangfei et moi, je réponds: "Euh, je sais pas… Depuis toujours…"
Je n'avais aucune idée de ce que j'allais découvrir sur ce bout d'estrade cernée par un monde entier ne globalisant pas forcément. Au-delà de l'ambiance plus cool c'est la lévitation, il était clair au milieu du nuage de fumée qu'il ne serait pas davantage question de brûlot incantatoire que d'hymne désespéré, juste une gentille faune de tous les âges et aussi peu de frime mais bien décidée à passer un bon moment sans réservation et à un prix décent pour les pas trop pauvres – entrée gratuite, 4€ le mojito. Pas de cerbère à l'entrée, pas d'obligation de consommer!
"Allô, la terre!? Ici Shanghai… On a un problème, on préfèrerait pas rentrer…"
Bref, un casting entre Lynch et Almodovar en stage au bout de l'univers s'empare de la micro scène en ordre très désordonné et Hotter than teppanyaki lâche le manifeste d'un autre monde. Original, le répertoire est pourtant connu de tous les copains de fac et d'ailleurs qui se retrouvent à célébrer un goût certain pour l'absence de barrière artificielle, officielle, circonstancielle... Les textes le disent, l'habituel et néanmoins truculent chauffeur de taxi shanghaien se trouve être le fils naturel de Brian Jones! Les instruments s'échangent comme si l'alternance faisait vraiment partie de ce monde, des gens dansent, les verres se vident entre Dylan revisité du fond d'une usine désaffectée mais affectueuse et le Velvet UnderPogues, et le credo fleure bon l'improbable. La palme à "Lazing around won't get thing done – but i like it!" Like it, like it, yes Ido… Une petite heure plus tard, il est temps d'embrasser ce petit monde apostolique pour le meilleur et pour le rire.
Prochaines apparitions:

May 9th - Anar bar, xingfu lu (xingfu lu tour)

May 16th - Logo bar again

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire